Nous vous avions parlé de ce pardon qui ressuscitait, sous l’impulsion du curé local. Nous revenons sur cet événement, alors que l’été décline doucement.
Si le soleil s’est retrouvé timide en ce 5 juillet, la foule fut au rendez-vous pour la résurrection du Pardon de Saint Gildas-des-Bois, sous l’impulsion du dynamique Père Mickael Brétéché, curé de l’ensemble paroissial. Il faut dire qu’il détonne, le jeune prêtre : à l’instar d’un Père Marcel Blanchard qui dansait en soutane sur les pavés de Quistinic, il accompagne les danseurs lors du fest-noz proposé à l’occasion de l’événement.
Déjà le matin, la messe et la procession mettaient dans le ton : liturgie soignée, messe trilingue (allant de la Missa de Angelis aux cantiques bretons), ornement liturgiques confectionnés pour l’occasion (voile de calice, chasuble et étole blanches aux hermines brodées), costumes bretons, cornemuses et bombardes, bannières (dont 40 spécialement fabriquées pour les enfants), etc… Certains médias mettent l’accent sur la fête profane : Ar Gedour préfère donc parler de cette messe, car sans messe qui débouche ensuite sur les festivités, point de véritable Pardon, qui perd alors son âme !
Mais nous voudrions parler aussi de quelque chose qui nous a littéralement « scotchés » : l’homme de Dieu, après les remerciements effectués en fin de fest-noz, a béni le public. « Par l’intercession de St Gildas, … que Dieu vous bénisse au nom du Père, et du Fils et du St Esprit » a-t-il dit avant que ne sonne la fin du Pardon. C’est tellement rare, à la fois de voir un prêtre qui assume totalement l’aspect breton et l’aspect chrétien dans un tel cadre, que nous ne pouvons que le souligner. Rappelant que cette journée reflétait aussi « cette joie d’être qui nous sommes, de retrouver notre identité et de la vivre pleinement », le Père Mickaël a su s’adresser au coeur de nombreuses personnes, même loin de l’Eglise, devenant -avec ses équipes- missionnaires en Bretagne. Puisse l’exemple de Saint Gildas-des-Bois inspirer bien d’autres paroisses et comités de chapelles, pour la gloire de Dieu et l’avenir de la Bretagne.